Vous avez faim ? Tant mieux car la cuisine brésilienne est une cuisine de cœur qui sait satisfaire les estomacs les plus insatiables. Passons donc à table !

À tout seigneur, tout honneur, on démarre avec LE plat national : la feijoada, star incontestable des repas de famille et des brunchs costauds du dimanche. À la base de la feijoada – comme son
nom l’indique –, il y a le feijão (haricot noir). Mais la cousine brésilienne de notre bon vieux cassoulet compte d’autres ingrédients incontournables en accompagnement : le kale émincé, la croustillante farofa (farine de manioc frite), les tranches d’orange, le riz et, bien entendu, le porc en majesté, même si la “feijoada végétarienne” commence à apparaître sur la carte des restaurants.

 

Cependant, le principal ingrédient de la feijoada, c’est encore le temps. Car entre le trempage des haricots à prévoir la veille et le lent mijotage le jour même dans un bain délicat de laurier, ciboulette, persil, ail et oignon, ce n’est pas vraiment le genre de plat que l’on improvise à la dernière minute…

Du nord au sud du Brésil, la feijoada compte d’innombrables variantes locales et vous croiserez forcément son chemin à un moment ou un autre de votre séjour. Un bon conseil : éviter de prévoir un effort physique trop violent juste après votre dégustation…

Le Bobó de camarão

Si la feijoada est le porte-drapeau de la gastronomie brésilienne en général, le bobó de camarão est celui d’une cuisine bahianaise aux influences ouest-africaines plus particulièrement marquées.

Bobó de camarão

Le premier plaisir de ce plat, c’est déjà de prononcer son nom, en insistant si possible sur le “dji” central. Le deuxième, c’est de le regarder, dans sa belle robe orange qui résulte de l’union du rouge (tomate, poivron), du lait de coco, du manioc et de la crevette (camarão), auxquels s’ajoute une foule de séduisants condiments (coriandre, citron, piments…).

Ne l’appelez pas “soupe”, c’est un sacrilège ! C’est un plat en soi, qui trouve dans le riz blanc un compagnon de route idéal.